Alors que les troubles musculosquelettiques (TMS) touchent de nombreux salariés français, des start-up développent des solutions permettant aux entreprises d’apporter plus de confort à leurs équipes. De son côté, Moovency les aide à prévenir les éventuelles apparitions de ces troubles. La start-up a récemment bouclé une levée de fonds, réalisée sur la plateforme Tudigo.  

Moovency atteint l’objectif de sa campagne de financement 

Fondée en 2018 par Pierre Plantard, Moovency compte aujourd’hui une équipe de 20 personnes. Fin 2023, elle a rejoint la première promotion d’un accélérateur lancé par Bpifrance et PariSanté Campus. Ce dispositif accompagne 20 start-up du secteur de la santé préventive. L’objectif : leur apporter « un accompagnement complet autour de la mise en conformité de leur solution de prévention, du renforcement stratégique de leur cas d’usage et de la précision de leur modèle économique et de l’accès au marché », expliquait Bpifrance au moment du lancement de cette première promotion.

Avec la volonté de développer sa solution en France et à l’international, Moovency avait lancé, en début d’année, une campagne de financement sur la plateforme Tudigo. L’objectif : collecter entre 300 000 et 600 000 euros. La start-up a récemment clôturé cette levée de fonds, qui atteint un montant de 602 183 euros en réunissant 190 investisseurs.

100 entreprises clientes

La start-up est issue de la réflexion de Pierre Plantard, alors qu’il réalisait une thèse en travaillant avec le groupe français Faurecia, spécialisé dans les équipements automobiles, et le laboratoire M2S (Mouvement Sport Santé) de l’Université de Rennes 2. Après un premier système développé en 2016, l’entreprise a été lancée en 2018, et un an plus tard, elle lançait la commercialisation de sa solution Kimea. L’entreprise basée à Rennes accompagne aujourd’hui une centaine de clients, dont des entreprises telles que Airbus et Enedis.

L'outil de Moovency s’appuie notamment sur des vidéos prises par les équipes. En effet, la solution consiste à filmer les opérateurs en mouvement, afin que les images puissent être analysées grâce à l’intelligence artificielle. Cela permet d’évaluer et l’ergonomie de l’espace de travail et d’identifier les risques d’apparition de troubles musculosquelettiques. La start-up permet également aux entreprises d’imaginer les postes de travail et de les tester avant de les mettre en place. Pour cela, elle a développé Kimea VR, un module de réalité virtuelle grâce auquel les opérateurs peuvent se projeter dans un espace de travail et y apporter, si besoin, des modifications.

Enfin, Moovency propose des formations afin d'accompagner ses clients dans la mise en place d’une politique de prévention des risques de TMS. Il s’agit également de leur transmettre les compétences nécessaires « pour projeter le travail et définir les aménagements adaptés à [leur] besoin ». En limitant l’apparition de troubles musculosquelettiques, les entreprises améliorent les conditions de travail de leurs collaborateurs et réalisent des économies. En effet, Moovency indique sur son site internet qu’un TMS coûte en moyenne « 21 000 euros et plusieurs mois d’arrêt ».